Récup'art de vivre : l'esprit du Temps

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Pour la liberté d'esprit...

 

L'esprit critique n'est qu'une forme salutaire de libre-arbitre appliquée aux idées reçues. Autrement dit un opérateur significatif de résistance aux sectes de la pensée catégorique et à leurs commandements au nom de vérités péremptoires et exclusives. Une méfiance envers tous les mots en « isme » qu'on nous assène pour notre plus grand bien. Le pouvoir hautement respectable de dire « non » associé à la capacité de fournir l'argumentation adéquate. L'autonomie intellectuelle, en admettant qu'elle soit possible, doit se résigner, dans l'exultation, à faire des choix en lieu et place de l'acceptation béate des images d'Epinal à usage convenu (dont beaucoup méritent le qualificatif rabelaisien de torcheculatives). Entrer dans la ronde de la pensée toute faite, prête à porter, c'est suivre pas à pas les recommandations bien-pensantes qui visent, paraît-il (l'enfer est pavé de bonnes intentions), à guider le commun des des mortels dans le dédale des hautes sphères spéculatives : en découlent, à faire soi-même avec les conseils du spécialiste, la « bibliothèque idéale », la « discothèque idéale », ainsi que le cerveau supposé d'exception y afférant, pour le meilleur et pour le pire. Un cerveau à usage social, référencé unique et majeur, et inapte pourtant à concevoir la contradiction qui réside dans la prétention à se vouloir – ou se croire – hors normes tout en étant usiné à grande échelle, programmé pour accueillir le tout venant des courants d'air de l'esprit public, prompt à s'ébahir des oeuvres « incontournables » pour ne pas passer pour un imbécile ou être placé dans une catégorie du même acabit. Ainsi donc, il est urgent de consentir à considérer l'iconoclastie comme une preuve d'hygiène mentale.

 

Fêtons les Arts à Septmonts (02) 

"Itinéraires" Expo-live

Fetonslesartsaseptmonts < soissons < aisne < picardie                                                           © Mairie de septmonts                                                Le logis des Evêques 02200 – SEPTMONTS

Date(s) : 

Du 27/05/2012 au 27/05/2012
Dans un lieu chargé d'histoire, au logis des évêques, Philippe Fasquelle met en espace certaines de ses créations (décors, meubles, mosaïques, dessins) et improvise sur le thème de la récupération (la vie elle-même procède du recyclage). Textes d'humeur déclamés pour le public, musique et chansons : l'exposition se fera spectacle tout au long de la journée et traitera avec humour de "Ma vie, mon oeuvre et celle des autres".

Tél : 03 23 74 91 36
E-mail : septmonts@wanadoo.fr

 

Remerciements à Fabrice Danel pour sa participation active

à  l'iconographie photographique de l'événement.

 

 

Merci l'Artiste :

En guise de dédicace, j'insère ici un hommage à Jean-Marie Soler, dinandier de génie, avec qui j'ai partagé pas mal de nuits blanches du temps qu'il habitait dans son atelier à 30 mètres de chez moi. Il est l'auteur de cette incrustation d'argent qu'il a apposée sur l'une de mes guitares : 

Ensuite, il s'est envolé sans laisser d'adresse, avant de partir pour de bon, lassé peut-être d'avoir abusé des "exhausteurs de vie", et sans que nous ayons pu boire une dernière bière pour la route (je me souviens encore de celles que nous partagions dès 10 heures du matin). So long, Jean-Marie.

 

Si cette stratocaster US du début des années 80 s'est vue gratifiée d'un décor original, c'est grâce à cette petite fleur précieuse, point de départ autour duquel j'ai brodé quelques fioritures.

 


L'art est incompatible avec la compétition.

 


 Plan du site :

Chapitre 1 :

Où il est question du bois  

et de l'usage des restes dans le "bricolage inventif".

Chapitre 2 :

Où l'on aborde la décoration, les motifs floraux et animaliers,  

les meubles et l'habitation.

Chapitre 3 :

Où l'on voit quelques mosaïques  

réalisées à partir de matières "récupérées".

Et régulièrement...

Chapitre 4 :

Humeurs... vie et opinions d'Hystérix le Gueuloir.

Chapitre 5 :

Le Capharnalogue (ne vous précipitez pas sur le dictionnaire avec l'intention présomptueuse de fustiger mon ignorance, ce vocable est un néologisme - mot-valise - que j'assume et que je reVanDyck).

 

 

 

 

Travail en cours...

 

L'hôte de cette étape colorée :

Philippe FASQUELLE

musicien de jazz et de blues,

chanteur, crieur des rues,

acteur de complément (en fait, objet de décoration à bas prix pour la télé ou le cinéma),

auteur en quête de hauteur et (dé)compositeur impénitent,

bricoleur, décor-acteur et collectionneur vaguement nostalgique de lui-même.

Membre honoraire de la

Confrérie des Artistes Mendiants.

Bienvenue à tous et bonne visite...

myspace.com/philippe fasquelle 

 

Innovateur et à travers !

 

 


 

L'esprit du temps : l'ex-pris du temps, le prix du temps, etc...

 


 Exercice de récupération : 

Charles-Marie Leconte de Lisle -1818-1894)
disait aux "modernes" :

                 Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
                 Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
                 Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
                 De toute passion vigoureuse et profonde.

                 Votre cervelle est vide autant que votre sein,
                 Et vous avez souillé ce misérable monde
                 D'un sang si corrompu, d'un souffle si malsain,
                 Que la mort germe seule en cette boue immonde.

                 Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin
                 Où, sur un grand tas d'or vautrés dans quelque coin,
                 Ayant rongé le sol nourricier jusqu'aux roches,

                 Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
                 Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
                 Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches.

 

Est-ce que quelque chose a changé ?

 

(Pour les nouveaux modernes monosyllabiques d'aujourd'hui, voici une traduction approximative de la phrase précédente :

 

S ke kekchoz a chan G ?

 


Réflexions apéritives et néanmoins connexes :

 

(Désir d'enfance)

 

Cher Père Noël,

 

J'aimerais bien un monde dans lequel l'art

serait une activité lucréative.

 

 

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A propos de ce qu'on appelle communément "réussir sa vie" :

 

- J'ai l'honneur de faire savoir à mon aimable clientèle que,

pour des raisons d'éthique et de santé mentale,

désormais la maison n'acceptera plus l'échec.

 

 

- Il a tout raté dans sa vie, à tel point qu'il renonce à mettre fin à ses jours :

il serait capable de se rater.

 

 

- Comment expliquer la réussite d'un charlatan :

il a sorti tout

l'arsenal

de

l'art, ce nul...

  

 

- En finir avec la vie = prendre une éternité sabbatique...

 

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Foire aux vieux papiers :

Les livres anciens et d'occasion représentent une part non négligeable des pratiques de récupération.

Cependant, il faut faire une différence radicale entre les ouvrages qui ont un intérêt cognitif, et ceux, hélas nombreux, dont la seule fonction est de garnir avantageusement les rayons d'une bibliothèque (encore faut-il malgré tout faire à ce stade une nouvelle distinction entre

les "livres" et le simple papier imprimé,

sorte de rouleau hygiénique sur lequel les "personnalités" font écrire leurs mémoires et ce qu'ils affirment

être leurs "pensées").

Ainsi, on peut dire que

Sartre a ceci de commun avec Proust que ses livres

ne sont pas faits pour être lus.

 

 

PS 1 : tous ceux qui ont vraiment essayé d'y "jeter" un oeil vous le diront...

PS 2 : En ce qui concerne le "philosophe" officiel du pouvoir,

je ne dirai rien : 

quelqu'un a tiré la chasse avant que j'aie eu le temps de lire.

 

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Les jours se suivent et ne nous ressemblent pas. 

 

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On note un engouement croissant des armateurs français

pour les anciens tankers qu'ils réhabilitent luxueusement

pour les amateurs de croisières.

Rien d'étonnant à cela : tout le monde sait

que les Frenchies adorent les ex-cargos.

 

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Quand on ne manque pas d'R, on peut faire l'ar-tRiste en restant saltimbRanque.

 

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Manifeste de la Confrérie des Artistes Mendiants

 

L'Art n'est pas un métier. Serait-ce une colique,

Un grand saut dans le vide, une fin sans début ?

Vespéral, printannier, militant, bucolique,

Du troupeau cancannier il vous fait le rebut.

A moins de s'oublier et de tendre la patte,

En façonnant sans fin de fades niaiseries,

A moins que de ramper pour se remplir la jatte,

L'Art vous fait moins que rien à coup de tromperies.

 

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Au lieu de gagner sa vie, mieux vaut essayer de la mériter.

 

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Quand on a pris un coup de vieux, on n'a pas trop de l'éternité pour récupérer...

  

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 On ne peut pas naître et avoir été... 

 

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A trop profiter de la vie, on voit ses formes s'alourdir : cela s'appelle lard de vivre (ou lard décoratif).

  

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Tout finit toujours par être récupéré (même les idées les plus belles). Les irrécupérables font donc preuve d'une évidente mauvaise volonté.

  

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                 Au spécialiste des patines :

                         - Que faites-vous dans la vie ?

                         - Je vieillis...

 

 

 

(A suivre)

 


L'expérience des limites :

 

        La récupération, pratique apparemment inoffensive et sans risque, peut malgré tout s'avérer impossible dans certains cas limites. Le risque zéro n'existe pas. Aucun bricolage, même de génie, ne peut garantir des résultats absolus et sans faille. C'est pourquoi il convient de rester humble lorsque la tâche se révèle trop ardue, et admettre l'échec du recyclage dans certaines circonstances. Il est alors préconisé de laisser la pièce « dans son jus », une restauration trop voyante étant un remède pire que le mal. On se contentera d'une remise en état sommaire, d'un décrassage superficiel destiné à masquer les outrages les plus rédhibitoires, et d'un peu de cire d'abeille adaptée à une rénovation renouvelable dans le temps (racine de ginseng additionnée de gelée royale). Ainsi le tour est joué, inutile d'aller plus loin. Quand la détérioration, au bout du compte, est trop avancée, il reste l'étape ultime : le crématorium.

 

EXEMPLE

 

    Specimen dans les années 70                        Etat actuel

   

   

Pot-pourri (mais pas trop quand même) : 

 

  


 Un style, un état d'esprit :

 

       Au milieu des relents de déliquescence qui devraient alarmer le commun des mortels (vous et moi, ainsi que quelques autres), il reste, en dehors des appels bien soignés des "people" à sauver la Planète, appels généralement lancés avant leur départ pour les Tropiques (en avion, pas à la nage ou en pédalo) dans des résidences de luxe à des prix insolents, en dehors de leurs plaidoyers larmoyants sur les économies d'énergie (qui d'entre eux ne roule pas en 4x4 ou en berline à grosse cylindrée ?) et le rationnement de l'eau dans les chaumières (qui d'entre eux, en plus d'une piscine par résidence principale et secondaire, n'a pas fait équiper sa (ses) salle(s) de bains de jacuzzis et autres multijets, dans le but, sans doute, de ne pas prendre part au gâchis universel ?) ; au milieu, donc, de tout ce bruit, il est possible de pratiquer humblement différentes formes de recyclage sans pour autant sombrer dans la prétention d'être le(s) sauveur(s) patenté(s) de ce qui reste de Nature. Ne pas être un consommateur compulsif de tous les gadgets et de toutes les conduites à la mode implique un état d'esprit serein et un investissement journalier dans des pratiques ancestrales, des techniques artisanales ou artistiques, des attitudes de récupération (un clou est un clou) qui font rire les partisans du tout-à-neuf. Cela n'oblige pas à vivre - tel, paraît-il, Héraclite au VIe Siècle avant notre ère - en dehors d'un monde qui se targue de civilisation (c'est la "Civilisation" qui a produit les guerres les plus meurtrières, entre autres réjouissances), à refuser toute forme de commerce et à vilipender tout artefact issu des technologies humaines. Apprendre à réutiliser les matières, les objets, les rebuts, en leur insufflant une vie nouvelle est, sans même penser aux forêts, à la couche d'ozone, à la raréfaction des espèces vivantes ou à l'extension des déserts (ce dernier symptôme concerne également la pensée en général), une démarche enrichissante (tout savoir-faire est une richesse) qui nous rapproche de l'Humain bien davantage que les jeux vidéo ou autres dévotions aux idoles du trémoussement sportif ou showbiznesque (rincez-vous bien les idées après avoir lu ces deux qualificatifs). C'est en outre une réserve sans fin de moments intenses de régénération. Quoi de plus spirituel que l'acte de re-création ?

 

 


 

Quelques motifs de mots :

 

        L'art au quotidien s'inscrit dans une tradition séculaire qui survit en dehors des méandres de la cotation et de la haute finance : avant d'être un acte commercial, c'est intrinsèquement une démarche personnelle visant à définir des rapports sociaux et à exprimer une vision du monde. Echange, don et savoir-faire en sont les maîtres mots. Mais la pratique artistique (technicité intellectuelle et/ou manuelle) s'est souvent trouvée investie de prétentions militantes et revendicatives : le poète peut s'attendrir sur le chant des oiseaux ou choisir de réveiller les consciences sur leur future disparition du paysage, condamné lui-même par les choix humains à la purulence et la mort. Ainsi, il est possible d'ajouter sa propre pierre de résistance au mur qui voudrait poindre contre la standardisation, la formatisation et la consommation addictive. Recycler - conduite (re)constructive qui procède de la récupération - devient une mise en forme créative qui court-circuite les diktats du commerce à tout prix : acheter > jeter > acheter > jeter à l'infini. C'est un travail de l'objet comme s'il était redevenu une matière brute (a-t-il jamais cessé de l'être ?), même si le but, une fois encore, n'est pas de rejeter systématiquement les matériaux industriels des boutiques d'arts créatifs. On pourra de cette manière utiliser conjointement des moulures anciennes, ayant fait pendant des décennies leur office d'ornement sur du mobilier ou des cloisons, et des lambris, cimaises ou tasseaux trouvés dans les rayons des magasins de bricolage. Ou mêler, en des mosaïques très libres, parmi des bribes de céramiques anciennes, des carreaux neufs et des restes d'assiettes ou de vases. L'inventivité fera office de maître d'oeuvre.